PÊCHE – Embarquer les acteurs dans la préservation de nos océans
Au cœur des inquiétudes environnementales actuelles, se trouve la santé de nos océans, des écosystèmes marins fragiles mais essentiels à la vie sur Terre.
C’est animée de cette préoccupation, mais dans une approche différente de certains collègues écologistes, que Valérie Tabart, vice-présidente Bretagne d’ESNT et conseillère régionale, a expliqué l’abstention du groupe Breizh a-gleiz (UDB – Ensemble Sur Nos Territoires) au vœu porté par le groupe « Les écologistes de Bretagne » intitulé « Pour des aires marines réellement protégées ».
A travers cette explication de vote, elle a mis l’accent sur le rôle des élus qui consiste à chercher une position politique responsable, loin des confusions et des raccourcis, sur un sujet fondamental pour l’avenir de la planète, de la Bretagne, et de toutes celles et ceux qui vivent des ressources halieutiques.
Une approche globale et approfondie
Un dialogue nécessaire avec les professionnels de la pêche
Elle a alors rappelé notre besoin de tailles de bateaux différentes pour assurer un approvisionnement des ports mieux affranchi des conditions météorologiques et éviter de créer une pression insoutenable sur la bande côtière, fréquentée en priorité par les bateaux de moins de 12 mètres.
Elle a mis en avant que l’interdiction, du jour au lendemain, de tous les arts traînants dans les aires marines qui constituent près de la moitié du littoral breton, c’est condamner ni plus ni moins la pêche bretonne actuelle. C’est prendre alors le risque d’accélérer des importations de poissons qui viennent du bout du monde et sont pêchés par des bateaux usines au détriment des économies vivrières des communautés côtières.
Le cap de la protection de la mer n’est pas négociable mais il faut se donner les moyens d’enclencher une trajectoire d’accompagnement des pratiques vertueuses, dans un dialogue exigeant avec les professionnels et les pêcheurs, qui sont les premiers utilisateurs et connaisseurs de la mer.
ESNT se retrouve pleinement dans cette prise de position, qui rappelle la posture adoptée sur le sujet agricole : un cap de l’écologie non négociable mais avec l’exigence incontournable d’un dialogue avec les professionnels et une volonté de rassemblement pour construire le chemin.