Ouest-France, 12 octobre 2019
Municipales 2020. Nantes : le sénateur vert Ronan Dantec rejoint l’équipe de Johanna Rolland
Après 36 ans passés chez les Verts, le sénateur Ronan Dantec intègre l’équipe de la maire de Nantes, Johanna Rolland (Parti socialiste), en vue des élections municipales. Il sera ainsi le garant de son projet de coopération des territoires.
Ronan Dantec se désolidarise d’Europe Écologie-Les Verts (EELV) et c’est « une décision politique lourde », explique-t-il, ce samedi 12 octobre. « Le plus simple pour moi aurait été de continuer à soutenir les écologistes pour conclure le meilleur accord possible avec Johanna Rolland (PS) en vue du second tour. Je sais que je vais en blesser certains, mais mes amis écologistes, avec qui j’ai beaucoup de valeurs communes, ont préféré faire chemin à part. Ma réflexion est mûrie. Et je serai là pour être le garant de l’accord que nous venons de signer avec Territoires 44 et pas pour être adjoint. Car je vais rester sénateur. »
Un accord technique signé entre Johanna Rolland et Territoires 44
Derrière cette « rupture politique » se cache aussi un désaccord entre les différents courants écologistes. Et c’est sans doute un coup dur pour Julie Laernoes, la candidate EELV pour 2020. Et c’est aussi un très beau coup politique pour Johanna Rolland, qui « verdit » un peu l’image de son équipe. « Ronan et Aziliz, c’est aussi une diversité de générations. Ils vont apporter de nouveaux regards et contribueront à inventer », détaille Johanna Rolland.
Mais derrière ces renforts il y a aussi l’accord avec Territoires 44, pour « en finir avec l’artificialisation nette des terres à horizon 2030, pour atteindre la neutralité carbone en 2050 sur l’aire d’influence de la métropole et pour renforcer l’équilibre socio-économique à l’échelle du département. »
« C’est une autre façon d’aborder nos territoires, se félicite Georges Leclève (SE), président de Territoires 44 et maire de Chaumes-en-Retz. Avec cet accord, on change d’échelle de temps et de territoire. »
Ronan Dantec se désolidarise d’Europe Écologie-Les Verts (EELV) et c’est une décision politique lourde, explique-t-il, ce samedi 12 octobre. Le plus simple pour moi aurait été de continuer à soutenir les écologistes pour conclure le meilleur accord possible avec Johanna Rolland (PS) en vue du second tour. Je sais que je vais en blesser certains, mais mes amis écologistes, avec qui j’ai beaucoup de valeurs communes, ont préféré faire chemin à part. Ma réflexion est mûrie. Et je serai là pour être le garant de l’accord que nous venons de signer avec Territoires 44 et pas pour être adjoint. Car je vais rester sénateur.
Un accord technique signé entre Johanna Rolland et Territoires 44
Derrière cette rupture politique se cache aussi un désaccord entre les différents courants écologistes. Et c’est sans doute un coup dur pour Julie Laernoes, la candidate EELV pour 2020. Et c’est aussi un très beau coup politique pour Johanna Rolland, qui verdit un peu l’image de son équipe. Ronan et Aziliz, c’est aussi une diversité de générations. Ils vont apporter de nouveaux regards et contribueront à inventer, détaille Johanna Rolland.
Mais derrière ces renforts il y a aussi l’accord avec Territoires 44, pour en finir avec l’artificialisation nette des terres à horizon 2030, pour atteindre la neutralité carbone en 2050 sur l’aire d’influence de la métropole et pour renforcer l’équilibre socio-économique à l’échelle du département.
C’est une autre façon d’aborder nos territoires, se félicite Georges Leclève (SE), président de Territoires 44 et maire de Chaumes-en-Retz. Avec cet accord, on change d’échelle de temps et de territoire.
Ronan Dantec parle, lui, d’un « accord assez technique qui revoit la densification, en gardant des territoires à urbaniser à hauteur de 50 % pour l’après 2030. Il s’agit aussi d’une idée de schéma de cohérence territorial (Scot) départemental en 2030. Et on doit mettre en place rapidement une conférence interdépartementale des intercommunalités. Mais on ne remet pas en cause le Plum (plan local d’urbanisme métropolitain, N.D.L.R.). Il faut qu’on soit la première métropole à assumer ses responsabilités sur l’ensemble du département. Et cette proposition doit gagner les municipales ».
On doit partager le développement, les richesses et les contraintes entre les territoires, insiste Georges Leclève.
Aziliz Gouez (vice-présidente d’Ensemble sur nos territoires), qui revient à Nantes, après y avoir fait ses études à Guist’hau, en même temps que Johanna Rolland, rejoint aussi l’équipe et sera en situation de responsabilité. Fille d’éleveurs de Guenrouët, elle se dit « très attachée à la vie des territoires ruraux ». Plume de Brendan Howlin, le président du parti travailliste irlandais, elle apportera un regard nouveau.
Libération, 08 octobre 2019 :
Naissance du mouvement «Ensemble sur nos territoires» à l’initiative d’un sénateur EELV Par AFP — 7 octobre 2019. A consulter en ligne ici.
Plusieurs élus dont des écologistes et des socialistes ont créé ce weekend à Erdeven (Morbihan) le mouvement «Ensemble sur nos territoires», qui a l’ambition de favoriser le «rassemblement écologique et social» aux élections municipales de mars, a annoncé lundi à l’AFP le sénateur écologiste, Ronan Dantec.
Environ 200 personnes ont participé à des conférences au cours du weekend, avec en invités vedettes – sans intégration dans le mouvement – le député de Place publique Raphaël Glucksmann et l’ancienne ministre socialiste Marylise Lebranchu.
14 membres ont été nommés au bureau de la nouvelle formation, avec comme président le sénateur EELV de Loire-Atlantique Ronan Dantec, les conseillers régionaux PS de Nouvelle-Aquitaine Anne-Laure Bedu et de Bretagne Maxime Picard ou encore l’ancienne députée européenne de Générations Isabelle Thomas.
«On ne cherche pas recréer le cartel des gauches», a expliqué Ronan Dantec à l’origine de cette initiative. Il s’agit d’un mouvement «clairement régionaliste», «attaché à l’Europe», avec pour objectif premier de favoriser «le rassemblement écologique et social» et la conquête «de petites et moyennes villes», a-t-il ajouté.
«Urgence de la transition écologique», démocratie participative, «rééquilibrage» entre métropole et territoires pour «lutter contre la fracture territoriale», «maintien des services publics» et «accompagnement vers l’emploi» sont quelques unes des priorités d’«Ensemble sur nos territoires», a rapporté M. Dantec.
«Il faut être capable de dépasser les appareils», a-t-il plaidé, confiant son peu d’enthousiasme pour le congrès d’EELV fin novembre car selon lui, les enjeux «dépassent le cadre des écologistes classiques».
Globalmagazine.info, 06 octobre 2019 :
L’étincelle territoriale
Par Gilles Luneau. 06 Octobre 2019
Les rencontres nationales du mouvement Ensemble sur nos territoires se sont déroulées à Erdeven (Bretagne) les 4 et 5 octobre. Dépasser les clivages politiciens et les egos qu’ils nourrissent afin de penser concrètement les solutions durables pour faire face à l’urgence – climatique, sociale, écologique, démocratique – telle est l’ambition de ce mouvement qui s’enracine dans le rôle primordial de la commune pour refonder au quotidien la vie collective. Un outsider qui devrait compter dans les prochaines municipales.
Mûrissant les châtaignes et les pommes, l’été s’étire en Bretagne avec un air indien. A Erdeven, à quelques pas de la plage de Kerhilio, le village vacances de Keravel a des hôtes singuliers, sans tenue de bain, sans attirail de kite surf, sans palme ni parasol. Pendant deux jours, le mouvement Ensemble sur nos territoires, né en juin dernier, tient ses premières rencontres nationales. Venus des quatre coins du pays, 250 élus locaux, régionaux, européens et nationaux et celles et ceux qui aspirent à s’engager dans la vie publique, sont réunis pendant deux jours afin de se mettre en ordre de marche pour les élections municipales. Structuré sur une alliance la plus large possible autour de la transition écologique et sociale et sur l’action de terrain concrète, le mouvement est là pour s’accorder sur les grands axes de la « nécessaire métamorphose sociétale » comme le présente le sénateur du Morbihan, Joël Labbé.
S’enraciner dans les solutions de terrain
Elu-e-s ou non, ils sont venus d’Alsace, d’Aquitaine, d’Auvergne, des Alpes, d’Île de France et bien sûr de Bretagne. Pas d’effet de manche, pas de petites phrases, pas de postures égotiques, pas de négociation d’appareil politique, pas de promesse de lendemain qui chantent mais une élaboration de stratégies à partir de l’expérience communale et intercommunale de plan climat, de restauration collective bio, de création d’emplois et d’insertion sociale, de protection de la biodiversité, de mobilité, de démocratie participative. Du concret, comme l’arrêté anti-pesticides de Daniel Cueff, maire de Langouët (Ille et Vilaine), point saillant d’affrontement étatique d’une politique communale qui a emmené pas à pas, un village de 610 habitants à construire une école bioclimatique, une restauration collective 100% bio depuis 2004 avec sa filière paysanne d’approvisionnement (« ce sont les agriculteurs qui font le menu »), des lotissements basse consommation, la production d’électricité renouvelable plus que la commune n’en consomme, un centre de formation à la permaculture ouvert à tous . Comme Ana Sohier, élue municipale à Rennes (220 000 habitants), expliquant l’installation de 27 exploitations agricoles pour alimenter, en partie, une cuisine centrale livrant 1,5 million de repas par an et affichant l’ambition de réduire de moitié le gaspillage alimentaire. Comme ce village de 250 habitants, Châtel en Trièves, dans le sud de l’Isère, dépouillé de tous les services publics, de tous commerces, dont la population dans un sursaut magnifique élabore dans des ateliers participatifs la transformation d’une ancienne colonie de vacances à l’abandon pour y construire une épicerie-bar, un marché de produits locaux, un lieu d’entraide, aménager le terrain pour en faire un vraie place publique. Du concret toujours avec Charles Braine, ce représentant d’une organisation de petits marins-pêcheurs, Pleine mer plaidant pour la participation des petits pêcheurs aux marchés paysans et pointant l’interdiction de vente directe de poissons par certains maires cédant au lobbying des grandes surfaces, notamment en Bretagne. Du concret avec cet élu régional normand, François Dufour, expliquant les contrats de parrainage mis en place sur les fermes qui se libèrent pour favoriser l’installation de jeunes agriculteurs plutôt que l’agrandissement des voisins. Territoire zéro chômeur, Territoire à énergie positive… On pourrait multiplier les exemples, les ateliers de ces deux journées en regorgeaient dans tous les domaines.
Décloisonnement durable
Ces initiatives ont en commun de repenser l’ensemble de la gestion communale au filtre de l’insertion des activités humaines dans l’écosystème. Daniel Cueff, résume bien la démarche de son équipe municipale : « nous n’avons pas de maire-adjoint à l’environnement car nous prenons toutes les décisions au filtre du durable. C’est l’écologie de l’action sans en parler». Et ça évite de cristalliser les a priori anti-écolos sur une personne.
On retrouve cette approche des interdépendances dans toutes les prises de parole. Dans la cohérence des bilans. Ces gens là ne s’aveuglent pas de l’urgence, au contraire, ils élargissent leur vision pour mieux relever les défis. Denez L’Hostis, président d’honneur de France nature environnement (FNE) témoigne « des fois où nous voulons donner notre avis en économie et où on nous oppose que notre expertise serait cantonnée à la biodiversité, pourtant il y a dire sur l’impact de l’économie sur la biodiversité ». Même écho chez Lydie Nicol, secrétaire régionale CFDT, venue partager les propositions du Pacte du pouvoir de vivrequi au-delà de « l’esprit d’entreprise où l’on veut nous cantonner » réclame l’intégration des Objectifs du développement durable (ODD de l’ONU dans toute politique publique. Raphael Gluksmann, député européen, insiste sur « l’importance de dégager du temps et du pouvoir pour reprendre le contrôle de nos vies » et positionne la démocratie comme « la question centrale des prochaines municipales ». Anne-Laure Bedu, élue régionale Nouvelle Aquitaine, « ne veut plus d’un monde d’élus qui accaparent le pouvoir », s’inquiète de « l’opposition trop facile et populiste entre élus et citoyens » et y voit comme remède « le courage des élus » . Le courage de faire, de défendre une vision ambitieuse, de créer un environnement permettant la participation des citoyens, de s’appuyer sur le savoir-faire et les compétences des habitants, de protéger les biens communs, de tenir les promesses, d’accepter le contrôle – à l’année ou à mi-mandat – de l’action communale par des tiers comme le propose un maire. Est-ce suffisant pour donner envie aux jeunes de s’engager dans la vie politique s’interroge Ronan Dantec, sénateur de Loire-Atlantique, à l’initiative d’Ensemble sur nos territoires. Damien Glattard répond prudemment qu’avec ses camarades du « mouvement de lobby citoyen » La Bascule, ils sont au stade « d’expérimentation de la gouvernance partagée », qu’ils développent une « université du Nous » pour remplacer la puissance du « Je » en politique. Un « Je » souvent « je sais tout » dont on connaît les ravages.
En finir avec la géographie libérale
L’analyse partagée lors de la plénière finale est celle d’en finir avec les politiques nationales de ces dernières années qui ont privilégié le développement de métropoles, et de « pôles de compétences » dont la philosophie repose sur la compétition entre territoires et entre personnes, sur l’innovation brandie comme seule solution à l’emploi ce qui est la négation des savoir-faire et compétences de nos concitoyens. Il en résulte une fracture territoriale et sociale, un sentiment de relégation de celles et ceux qui ne s’inscrivent pas dans l’avenir radieux des conurbations gavées aux nouvelles technologies, dont la violence a pu en partie s’exprimer dans le mouvement social de l’année écoulée. Ces élus ou aspirants à l’être d’Ensemble sur nos territoires s’érigent contre cette fatalité d’une géographie des laissés pour compte qui aggrave la crise systémique, planétaire.
Cette politique de concentration du pouvoir économique, politique et spatial par les métropoles conduit à l’amenuisement du pouvoir des élus locaux, à l’assèchement de ressources fiscales communales, à la mise en dépendance des communes ce qui ruine les fondements de la démocratie. Le citoyen juge alors inutile de participer à la vie communale quand tout ou presque se décide ailleurs. Les élus territoriaux sont le thermomètre de cette fracture territoriale qui confine aujourd’hui à une fracture sociale voire culturelle. Ensemble sur nos territoire montre que cette fracture est suffisamment grave pour mobiliser les élus par delà leurs affiliations partidaires.
Etincelle citoyenne
Dans une grande liberté d’esprit, ce réveil des élus territoriaux ne manque pas ambitions (arrêt des pesticides, logements écolos et abordables, alimentation bio, zéro chômeur, énergies renouvelables, réseaux de santé, protection de la biodiversité, etc..) et l’expérience déjà accumulée livre des leviers, des méthodes pour réussir ou désigne des points de blocages pour lesquels il faut changer la loi nationale ou européenne donc « porter la parole à l’échelon supérieur avec le plus de poids possible, c’est à dire de mobilisation des habitants » comme le rappelle Isabelle Thomas, ancienne députée européenne. Une manière de souligner l’enjeu d’une mobilisation des électeurs en mars prochain.
Agora de base de la vie démocratique, cadre de vie et d’épanouissement de chaque individu, la commune et ses édiles est par trop piétinée par une République qui s’éloigne de la trilogie de sa doctrine fondamentale Liberté, Egalité Fraternité. Fanny Lacroix, présidente de Tous et maintenant, réinvestir la vie publique,parle « d’étincelle citoyenne » et de la commune comme « des racines d’où monte la sève dans l’arbre républicain ». Pourquoi une commune, en ce qu’elle est l’émanation de la conscience collective de ses habitants, ne pourrait-elle pas se saisir concrètement des enjeux planétaires ? En quoi voir loin, altère-t-il la vision de près ? La réponse peut donner des envies de s’engager.
Le Télégramme, 06 octobre 2019:
Ensemble sur nos territoires. Les municipales dans le collimateur du mouvement
Les premières rencontres nationales du mouvement « Ensemble sur nos territoires » ont réuni 200 participants, vendredi et samedi à Erdeven (56). Une boîte à outils de la transition locale sera ensuite mise à la disposition de toutes les listes aux élections municipales qui le souhaiteraient.
Ces journées étaient l’occasion d’adopter les statuts du mouvement, de se doter d’une direction nationale et de discuter d’un projet municipal concret « à la hauteur des enjeux de la transition sociale et écologique, et adapté aux compétences des communes et intercommunalités ». Elles se sont déroulées en présence de Raphaël Glucksmann (député européen Place Publique), Joël Labbé et Ronan Dantec (sénateurs écologistes), et Isabelle Thomas (ancienne députée européenne Génération.s.) ainsi que des représentants de nombreuses initiatives associatives et citoyennes.
« Fédérer dans une situation d’urgence »
Pour Ronan Dantec, « Ensemble sur nos territoires correspond à une véritable attente », dans un objectif de rassembler la gauche et les écologistes pour une réponse face à ces enjeux. Joël Labbé, quant à lui, souligne la nécessité de « fédérer les bonnes volontés dans une situation d’urgence, sans être dans le jeu des partis politiques, mais dans une démarche humaniste et solidaire, pour une réconciliation du monde politique avec les citoyens ». Raphaël Glucksmann, est convaincu que, face à cette « double crise écologique et sociologique, il n’y a pas d’alternative… Il faut ce rassemblement à partir des territoires ».
Dans le Morbihan, la présidente et vice-présidente de « Morbihan en Transition », Florence Prunet et Florence Bloyet-Lescoffit, figurent parmi les premiers signataires d’Ensemble sur nos territoires. Morbihan en Transition propose une charte pour les candidats aux élections municipales sur les questions de transition sociale et écologique.
Pendant ces deux jours, huit ateliers ont permis de débattre autour des thèmes tels que l’agriculture, avec l’intervention de Daniel Cueff, l’emploi et développement économique, le climat, la santé et action sociale, l’innovation ou encore migrants et territoires. Un projet sera dessiné à partir de ces ateliers, avec pour maître-mot, le consensus.
Le Télégramme.fr, 27 août 2019 :
Ensemble sur nos territoires. « Gagner les municipales de 2020 »
Publié le 26 août 2019 à 19h51 Modifié le 26 août 2019 à 19h49
Yann Le Scornet
« Nous avons vocation à gagner les municipales 2020 », tel est clairement l’ambition du mouvement Ensemble sur nos territoires, porté sur les fonts baptismaux, en juin dernier, par les deux sénateurs Joël Labbé (56) et Ronan Dantec (44). Pour ce faire, un appel au rassemblement en direction de ceux qui ont la fibre écolo et sociale est lancé.
« Il y a aujourd’hui autour de moi des gens qui, il n’y a pas si longtemps encore, ne pouvaient pas se parler sans s’engueuler », lance Ronan Dantec, sénateur de Loire-Atlantique qui, ce lundi, participait avec nombre de ses amis du mouvement Ensemble sur nos territoires à une rencontre avec les jeunes de la Bascule (*), à Pontivy. Pourquoi la diplomatie prend-elle désormais le pas sur les anciennes querelles qui, par le passé, ont coûté cher à la Gauche ? « Parce qu’il y a urgence », répondent en chœur ceux qui sont à ses côtés, à commencer par Joël Labbé, sénateur du Morbihan : « L’urgence est partout. Elle est climatique, sociale, économique. Nous n’avons plus le temps t’attendre. Il faut impérativement y répondre efficacement et lutter par la même occasion contre les fractures territoriales, sources d’inégalité ».
Ensemble sur nos territoires est né, en juin, d’un autre constat : lors des dernières Européennes, en France, les forces de Gauche et les Écologistes ont obtenu 32 % des suffrages. Un capital électoral non négligeable qu’il importe aujourd’hui de préserver et surtout de faire fructifier à l’occasion des prochaines échéances. Cette donne politique n’échappe pas à Ronan Dantec qui déclare, sans se cacher derrière son petit doigt : « Nous avons vocation à gagner les municipales de 2020 ».
Signer l’appel en ligne
Comment le mouvement compte-t-il s’y prendre ? En demandant à tous ceux qui défendent ses valeurs de le rejoindre. « Il leur suffit de signer l’appel que nous avons mis en ligne sur www.ensemblesurnosterritoires.fr. Ensuite, nous les inviterons à rejoindre les structures départementales qui sont déjà en place ou qui vont bientôt voir le jour. En leur sein, ils réfléchiront à des projets élaborés après consultation avec les populations. Il leur appartiendra ensuite de les porter et de les défendre dans chacune de leur commune », explique Ronan Dantec.
Et le soir du 22 mars 2020, jour du deuxième tour des municipales, à partir de quels critères Ensemble sur nos territoires pourra-t-il annoncer qu’il a remporté son pari ? « L’enjeu n’est plus là. Ce ne sont pas les femmes ou les hommes qui auront gagné, mais les idées qu’ils auront défendues », lance Isabelle Thomas, ancienne députée européenne.
(*) Lobby citoyen, décidé à impulser une transition écologique et politique radicale en faveur de la planète, installé depuis le printemps à Pontivy
Ouest-France, 27 août 2019 :
Ensemble sur nos territoires. Les municipales de 2020 en ligne de mire
Ouest-France Alizée TOUAMI. Publié le 26/08/2019 à 20h57
Le jeune mouvement Ensemble sur nos territoires organisait une journée d’échange, lundi 26 août 2019, à Pontivy (Morbihan). Son objectif est de se structurer au niveau régional, avec en vue les élections municipales de mars 2020.
« Cette initiative part de l’urgence écologique, économique et sociale. C’est maintenant qu’il faut agir », commence Ronan Dantec, sénateur écologiste de Loire-Atlantique et membre d’Ensemble sur nos territoires. Le mouvement, lancé en juin 2019, organisait, ce lundi 26 août 2019, une rencontre avec le collectif citoyen La Bascule, à Pontivy (Morbihan). Son message est clair : après l’émiettement des élections européennes, l’objectif est de rassembler la gauche écologiste, au-delà des partis politiques.
Les membres du mouvement en sont certains : le changement doit venir des territoires, au plus près des citoyens.C’est, selon eux, cette méthode par le bas qui les différencie. « Pour avancer, il faut apporter une méthode différente et inclure les acteurs du réseau associatif, syndical et les citoyens prêts à s’engager », détaille René Louail, ancien conseiller régional et membre d’Europe Écologie Les Verts (EELV). Pour cela, le collectif veut jouer son rôle pour les prochaines élections municipales, organisées en mars 2020.
Partager des valeurs
Concrètement, Ensemble sur nos territoires va proposer de soutenir des listes, à condition que celles-ci respectent les huit propositions prioritaires du mouvement. Parmi ces dernières, on retrouve le renforcement de la démocratie participative, la lutte contre les fractures territoriales, ou encore l’action pour la transition écologique. Il souhaite ensuite laisser carte blanche aux candidats pour adapter leurs programmes aux problématiques spécifiques de leurs territoires.
À quelques jours du début de la période préélectorale, fixée au 1er septembre, ses membres veulent désormais que cet appel soit encore plus largement partagé en Bretagne comme au niveau national. « D’autant que travailler ensemble n’est pas difficile pour les Bretons qui défendent un projet démocratique et social », ajoute le sénateur du Morbihan Joël Labbé. Mais au-delà de la prochaine échéance électorale l’objectif est bien de s’inscrire dans la durée.
Déjà organisés dans le Morbihan et la Loire-Atlantique, les signataires du mouvement ont pour ambition de créer de nouvelles structures dans les départements de la Bretagne historique d’ici la fin du mois de septembre. Une rencontre nationale est prévue les 4 et 5 octobre 2019, à Erdeven (Morbihan), avec Place publique.
Le Figaro, 17 juin 2019
Une centaine d’élus de gauche lancent un appel à l’unité sur les «territoires»
Une centaine d’élus ou ex-élus, écologistes ou de gauche, emmenés par le sénateur Ronan Dantec (ex-EELV), appellent élus et citoyens à se retrouver localement, «en dehors des jeux d’appareils nationaux», dans un texte intitulé «Ensemble sur nos territoires».
«Nous appelons (…) tous les élus et citoyens prêts à s’engager localement, à se retrouver, à des échelles locales, départementales ou régionales, pour discuter concrètement ensemble sur des projets communs adaptés à leurs territoires, à travers un socle de valeurs communes d’humanisme et de solidarité», écrivent les auteurs de ce texte envoyé lundi à l’AFP, à la veille d’une conférence de presse au Sénat.
Les signataires affirment se retrouver, au-delà de leurs histoires et étiquettes, sur «la ‘lutte contre toutes les fractures territoriales, urbaines et rurales», «l’urgence de la transition écologique», «une véritable politique d’accueil des migrants», le «renforcement de la démocratie participative», le «choix de la construction européenne comme espace nécessaire de régulation». Favorables à «des régulations économiques au service de l’accès à l’emploi pour tous, de la lutte contre les précarisations, d’une meilleure redistribution des richesses», ils veulent construire une «alternative crédible au néo-libéralisme».
Parmi les signataires, outre Ronan Dantec, figurent : l’ancienne députée européenne EELV Sandrine Bélier, deux adjoints EELV de la maire de Paris, Célia Blauel et Christophe Najdovski, le sénateur PS Jérôme Durain, la sénatrice Générations Sophie Taillé-Polian, le co-président de Place publique Jo Spiegel, le député Générations Régis Juanico, et le climatologue Jean Jouzel.
A quelques mois des municipales, ils promettent l’organisation prochaine de «rencontres» – la première réunion locale aura lieu à Bordeaux le 27 juin et la première réunion nationale à Paris le 29, selon Ronan Dantec. Ils promettent d’être attentifs aux «différentes initiatives associatives et citoyennes qui émergent» et entendent promouvoir dans les conseils municipaux une «nouvelle génération de jeunes élus».
L’OBS, 13 juin 2019
« Partons des territoires pour rassembler la gauche et les écologistes »
Ronan Dantec, sénateur écologiste de la Loire-Atlantique, appelle au rassemblement de la gauche et des écologistes, hors des appareils nationaux. Interview.
Par Maël Thierry
Vous lancez aujourd’hui un appel au rassemblement de la gauche et des écologies, en partant des territoires. Pourquoi ?
Cet appel est parti d’un constat, au lendemain des européennes. Plusieurs listes se réclamant de la gauche et de l’écologie ont mis la construction européenne et la question climatique au cœur de leurs campagnes. Au total, en cumulant leurs scores, cette proposition politique était en tête, c’est un élément structurant. En s’appuyant sur ce résultat, nous appelons au rassemblement, à la discussion, aux échanges entre tous ceux qui ont porté cette approche, y compris au-delà de ces listes. Mais nous ne voulons pas passer par les appareils nationaux. On ne veut pas refaire un cartel. Nous voulons que le rassemblement parte et se fasse dans les territoires. Ce n’est pas un appel de plus que nous proposons mais une méthode.
Laquelle ?
Nous proposons à tous ceux qui se retrouvent dans cette démarche de s’inscrire sur un site : www.ensemblesurnosterritoires.fr. Nous accompagnons l’appel d’un échantillon de signataires illustrant la grande diversité de parcours, de territoires : 23 départements représentés, 16 maires, 10 sénateurs ou sénatrices, 2 députés… Des écolos, des socialistes, des membres de Génération. s, un ex d’En Marche !… Avec mon collègue sénateur du Morbihan, Joël Labbé, nous initions cet appel à partir de l’expérience réussie dans nos territoires avec les mouvements Territoires 44 et Morbihan en transition : des élus écolos, de gauche ou non encartés, qui se retrouvent ensemble sur des exigences politiques, quand bien même les uns ou les autres ont soutenu aux présidentielles Mélenchon, Hamon ou Macron…
C’est ce que nous voulons reproduire ailleurs en vue des municipales, l’idée étant évidemment de se rassembler pour des listes communes notamment dans les territoires ruraux. La lutte contre les fractures territoriales est une de nos priorités politiques. Nous mettrons en contact ceux qui s’inscrivent sur notre site et nous programmerons de premières réunions locales et régionales. Il y aura un premier point d’étape le 29 juin à Paris.
Le secrétaire national d’EELV appelle au dépassement de son parti. Vous vous inscrivez dans cette démarche ?
Cet appel n’est pas lié à EELV, il ne vise pas au seul rassemblement de la famille écolo et je ne sais pas ce qu’en feront les appareils politiques. Nous avons autant de signataires qui viennent de l’histoire de l’écologie que de gens qui viennent de la gauche, mais ce n’est pas toute la gauche et je le redis, l’idée n’est pas de faire un cartel. Les exigences politiques qui nous rassemblent sont clairement explicitées. C’est une démarche plus large, qui fait aussi écho aux initiatives venant des ONG et des syndicats, comme le pacte social et écologique de Laurent Berger et Nicolas Hulot. En respectant leur autonomie par rapport aux politiques, il va falloir trouver des ponts entre nous. Nous avons des exigences communes : régulation économique, transition écologique, régionalisation… Et nous espérons faire entrer l’an prochain une nouvelle génération convaincue de ces enjeux dans les conseils municipaux, en particulier des jeunes. Notre appel offre un cadre pour ça.
Public Sénat, 13 juin 2019
Municipales : Ronan Dantec lance un appel « à tous les élus » de gauche
Au micro de « Sénat 360 », Ronan Dantec, sénateur écologiste de Loire-Atlantique, qui a voté contre le discours de politique générale d’Édouard Philippe, lance, avec d’autres sénateurs, « un appel au rassemblement de tous les élus qui se retrouvent sur le climat, les fractures territoriales et les enjeux sociaux »
Après l’avoir fait à l’Assemblée nationale, Edouard Philippe a prononcé son discours de politique générale (remanié) devant les sénateurs. Ronan Dantec, sénateur écologiste de Loire-Atlantique, fait partie des trois sénateurs RDSE à avoir voté contre. « Je n’ai pas eu de réponses à mes principales priorités politiques » explique-t-il. Et notamment concernant les questions écologiques : « A ce stade, il faut que le gouvernement nous dise où l’on trouve les investissements nécessaires pour cette transition (…) J’aurais aimé qu’Édouard Philippe dise « nous allons nous mobiliser pour que la banque européenne d’investissements mette sur la table les 1000 milliards nécessaires à la transition en Europe et en France (…) Il n’y a rien eu sur l’accompagnement des collectivités territoriales sur la transition énergétique et climatique (…) Je suis resté sur ma faim. »
Et il ajoute : « Je crois qu’il y a une contradiction dans ce gouvernement entre l’écologie et l’orthodoxie financière. Edouard Philippe a été très clair sur le fait que l’équilibre des comptes était sa priorité. »
Ronan Dantec annonce qu’il lance « avec d’autres sénateurs, écologistes, socialistes, de génération.s, divers gauches, un appel au rassemblement de tous les élus qui se retrouvent sur ces priorités : le climat, les fractures territoriales, les enjeux sociaux » : « Pour qu’ils se retrouvent sur les territoires. Non pas par les appareils nationaux, qui ont beaucoup de mal à dialoguer, nous l’avons vu ces derniers mois. Mais par les territoires. Je pense que les municipales, ça doit permettre d’amener une nouvelle génération, notamment de jeunes qui sont complètement convaincus de ces enjeux, de ces urgences environnementales et d’exigences sociales.
Info Tours, 14 juin 2019 :
Deux élus d’Indre-et-Loire signent une tribune pour unir gauche et écologie
Le maire de La Riche et une adjointe de Saint-Pierre-des-Corps.
En politique, la mode est aux tribunes. Il y a quelques jours, plusieurs maires dont ceux de Tours et d’Orléans signaient un texte pro-Macron sans pour autant adhérer à La République En Marche. Dans leur tête, ils espèrent obtenir le soutien de Paris pour éviter une liste clairement étiquetée LREM en face d’eux. Plus à gauche sur l’échiquier politique, une autre manœuvre s’organise : la tentative de rassembler plusieurs forces de gauche et d’écologie. Le sénateur de Loire-Atlantique Ronan Dantec a donc réuni différents élus pour signer un texte dans L’Obs.
Extraits :
« Nous soulignons (…) la force de la poussée du vote pour les listes écologistes, marquant une prise de conscience accrue, notamment chez les jeunes, de la gravité des crises environnementales. »
« Ce qui compte à présent, c’est de construire une parole politique puissante, ancrée dans des actes et des pratiques cohérentes, de constituer une force politique capable d’assumer la conduite des affaires publiques, portant l’ambition de cette transformation écologique et sociale (…) dont les propositions ambitieuses et créatives ne trouvent pas aujourd’hui l’incarnation politique nécessaire. »
« En dehors des jeux d’appareils nationaux, nous appelons (…) à s’engager localement (…) pour discuter concrètement ensemble sur des projets communs adaptés à leurs territoires. »
Parmi les signataires en provenance de 23 départements, on en trouve deux d’Indre-et-Loire : le maire de La Riche Wilfried Schwartz (ex PS, toujours classé à gauche) et Ouassila Soum, adjointe à Saint-Pierre-des-Corps (ex PS, candidate sur la liste Génération.s de Benoit Hamon aux dernières élections européennes). Pas une grande surprise de les retrouver tous les deux ici : le mouvement de Benoit Hamon a rapidement lancé un appel aux rassemblements, tandis que Wilfried Schwartz est déjà depuis un moment sorti des réflexes des étiquettes politiques et milite depuis plusieurs années pour une meilleure prise en compte des initiatives politiques portées en local. A voir comment cela cette volonté se traduira concrètement sur le terrain dans les deux communes concernées.
Ouest-France, 13 juin 2019 :
Nantes. L’appel du sénateur vert Ronan Dantec.
Ronan Dantec, fondateur du mouvement Territoires, axé sur la lutte contre les fractures entre grandes villes et campagnes.© Jérôme Fouquet : Ouest-France
Le sénateur Ronan Dantec et ses amis de Territoires, dont le Vannetais Joël Labbé, appellent à créer des mouvements locaux, en vue des municipales. Une dynamique ouverte, mais clairement plus à gauche qu’En Marche.
Le sénateur vert de Loire-Atlantique Ronan Dantec lance un appel cosigné par une dizaine de sénateurs, dont le Morbihannais Joël Labbé, et cinquante élus locaux. Ils invitent à trouver une nouvelle voie entre le Rassemblement national et En Marche, afin de « constituer une force politique capable d’assumer la conduite des affaires publiques, portant l’ambition de la transformation écologique et sociale ».
Les signataires, souvent issus du mouvement Territoires, précisent : « En dehors des jeux d’appareils nationaux, nous appelons tous les élus et citoyens prêts à s’engager localement à discuter concrètement ensemble de projets adaptés à leurs territoires, à travers un socle de valeurs communes… »
Ces valeurs ? « Priorité à la lutte contre toutes les fractures territoriales » (l’idée-force de Labbé et Dantec), « l’urgence de la transition écologique », « une meilleure redistribution des richesses », « une véritable politique d’accueil des migrants », « la régionalisation », « la priorité à l’éducation », « la démocratie participative », « la construction européenne ». Une ligne pas très proche, donc, de celle du parti d’Emmanuel Macron, mais plus tournée vers la construction d’alliances à gauche et au centre…
Ouest France, Vannes, 13 juin 2019 :
L’appel du sénateur vert Joël Labbé
Joël Labbé appelle à créer des mouvements locaux, en vue des municipales. | ARCHIVES
Le groupe de sénateurs Territoires, dont fait partie Joël Labbé, appelle à créer des mouvements locaux, en vue des municipales. Une dynamique ouverte, mais clairement plus à gauche qu’En Marche.
Le sénateur Joël Labbé a cosigné avec une dizaine de parlementaires et cinquante élus locaux un appel à trouver une nouvelle voie entre le Rassemblement national et En Marche, afin de « constituer une force politique capable d’assumer la conduite des affaires publiques, portant l’ambition de la transformation écologique et sociale ».
Les signataires, souvent issus du mouvement Territoires, précisent : « En dehors des jeux d’appareils nationaux, nous appelons tous les élus et citoyens prêts à s’engager localement à discuter concrètement ensemble de projets adaptés à leurs territoires, à travers un socle de valeurs communes… »
Ces valeurs ? « Priorité à la lutte contre toutes les fractures territoriales » « l’urgence de la transition écologique », « une meilleure redistribution des richesses », « une véritable politique d’accueil des migrants », « la régionalisation », « la priorité à l’éducation », « la démocratie participative », « la construction européenne ». Une ligne qui se veut tournée vers la construction d’alliances à gauche et au centre.